COLORFIELD OU ACTION PAINTING ?

Les historiens d’art tendent en général à diviser l’Expressionisme Abstrait en deux tendances. La première s’intitule « action painting », expression consacrée en 1952 par le critique d’art nord-américain Harold Rosenberg. Cette peinture gestuelle dont les figures de proue sont Jackson Pollock, Willem de Kooning et Franz Kline, aborde la façon de peindre comme un acte de création dynamique. Cette tendance va s’opposer à celle que lui préfère le critique Clément Greenberg, le « colorfield painting » ou peinture des champs de couleur, qui utilise de grandes surfaces d’aplats de couleurs, comme en témoignent les œuvres de Mark Rothko, Clyfford Still et Barnett Newman.