Lignes parallèles (1957–67)

Gego adopte, dans sa démarche artistique au sein de son pays d'adoption, les concepts de l'abstraction géométrique vénézuélienne, marquée par la pureté des formes, des lignes et des couleurs, ainsi que par l'ordre géométrique. Il en va de même pour le cinétisme, un mouvement artistique enraciné dans le pays, apparu dans les années 1960 et qui a évolué à partir des concepts fondamentaux de l'art cinétique (du grec " kinesis ", mouvement).

La sélection d'œuvres sur papier et de sculptures aborde les recherches de l’artiste sur les possibilités spatiales et structurelles au travers de ce que Gego appelle les " lignes parallèles ". La ligne, tantôt libre, tantôt comprimée, étaye sa pensée synthétique du " néant entre les lignes ", un principe fondamental dans sa volonté de " rendre visible l'invisible ." Vers 1960, Gego commence à explorer les effets optiques de l'oscillation et de la vibration et fait une synthèse de ses explorations autour de la lumière, du mouvement et de l'espace, lesquels constituent les axes dominants de l'art cinétique. Certaines des sculptures de cette section, pour la plupart réalisées en fer soudé et peint, représentent des éléments tubulaires parallèles dessinant des plans géométriques qui se superposent ou s'entrecroisent. Quand on les regarde selon des angles différents, ils créent une illusion d'optique faite de vibrations et de mouvements, modifiant ainsi la perception des objets.