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Paris/São Paulo. Passeports pour la modernité

Issue d’une famille cultivée de grands propriétaires terriens de la région de São Paulo, Tarsila do Amaral entreprend son premier voyage d’études à Paris en 1920, reproduisant le parcours typique des peintres académiques brésiliens.

Pendant son absence, en février 1922, la Semaine d’Art moderne donne une impulsion nouvelle à la scène artistique de São Paulo : jeunes écrivains, musiciens et peintres prônent une avant-garde affranchie des modèles importés, sans pour autant renier leur cosmopolitisme.

De retour en juin 1922, Tarsila participe personnellement à ce renouveau moderniste, aux côtés de la peintre Anita Malfatti et des écrivains Paulo Menotti del Picchia, Mário de Andrade et Oswald de Andrade, avec qui elle forme le Groupe des Cinq.

C’est dans un tout nouvel état d’esprit qu’elle retourne à Paris, en 1923 : animée par un projet qui se veut national et moderne, elle cherche désormais une confrontation directe avec les avant-gardes européennes. Fréquentant les ateliers d’André Lhote, Fernand Léger et Albert Gleizes, elle appréhende le cubisme comme une « école d’invention », lui permettant de s’affranchir des codes de représentation convenus et d’élaborer un style véritablement libre et personnel.