Communiqués de presse

7 octobre 2008

Plow de Richard Serra

Le Musée Guggenheim Bilbao reçoit Plow, de Richard Serra, en prêt à long terme

Le Musée Guggenheim Bilbao présente, à partir du 7 octobre prochain, une nouvelle œuvre de l’un des artistes les plus prestigieux du XXe siècle, Richard Serra (San Francisco, Californie, 1939), grâce au prêt à long terme effectué par un collectionneur privé.

Plow (Charrue, 1992) est une pièce composée de deux plaques carrées de deux mètres sur deux chacune et de 25 centimètres d’épaisseur, en acier patinable, séparées dans cette installation par un écart de cinq mètres et demi et pesant chacune environ 8 tonnes. L’œuvre rejoint au sein du Musée le grand ensemble appartenant à la Collection du Musée, The matter of Time (La matière du temps, 2003-2005), constitué de huit grands formats de l’artiste américain qui sont présentées conjointement dans la salle ArcelorMittal depuis juin 2005.

Comme l’a souhaité son créateur, la pièce va être installée sur la terrasse arrière du Musée, près du bassin et du parking privé, où elle sera flanquée des murs-rideaux de l’atrium et des parois de pierre et titane de la construction de Frank Gehry. De cette façon, Plow sera visible aussi bien depuis l’avenue Abandoibarra et du pont de La Salve, que de l’atrium et d’une baie de la galerie ArcelorMittal du Musée.

Grâce à l’incorporation temporaire de cette œuvre de Richard Serra aux espaces du Musée, le visiteur pourra, d’un côté, retrouver les constantes de la trajectoire de cet artiste comme l’interaction avec le spectateur et l’importance de l’espace, du mouvement et du temps ; et, de l’autre, approfondir sa connaissance de l’un des sculpteurs qui ont marqué le XXe siècle et d’une œuvre révolutionnaire en contemplant dans un même environnement une création à l’échelle humaine qui met l’accent sur la verticalité, le poids et la gravité —Plow— et The Matter of Time, spécifiquement conçue pour un espace donné du Musée, dans laquelle Serra reprend le vocabulaire développé dans ses Torsions elliptiques, exposées au milieu des années quatre-vingt-dix et universellement reconnues comme une percée fructueuse pour l’avenir de la sculpture.

L’espace, un matériau essentiel

Plow, créée en 1992, a été présentée dans le contexte d’une exposition monographique sur son auteur organisée par le Musée National Centro de Arte Reina Sofía cette même année, puis à la 36ème édition de la Foire Internationale de Bâle en 2005.

Pour Richard Serra, « l’espace est un matériau ». L’emplacement de ses pièces constitue donc un élément essentiel de leur conception et de leur compréhension. La forme sculptée est conçue et employée pour différencier un espace et connecter le spectateur à cette réalité spatiale.Même si les deux pièces qui forment Plow sont de forme régulière, leur inclinaison d’environ 3% et le renfoncement sur l’un des côtés des deux plaques, aboutissent à la perception, par le spectateur, d’une irrégularité qui suscite une sensation déroutante de déséquilibre et qui invite à expérimenter et à parcourir le champ sculptural.

Le schéma esthétique de Plow, cette confrontation de pièces disposées parallèlement et de création de champs sculpturaux qui soulignent la verticalité, le poids et la gravité, ainsi que l’interaction avec le spectateur et l’espace qui entoure l’installation, se répète souvent dans la trajectoire de Richard Serra,

Ainsi, en 1990, l’artiste a réalisé sur l’île de Videy, en Islande, le projet intitulé Afangar par lequel il a confronté neuf paires de pierres. Parmi d’autres pièces importantes avec lesquelles il reprend l’affrontement entre sculptures disposées parallèlement, cette fois-ci réalisées également en acier patinable et d’une physionomie semblable à Plow, citons Threats of Hell (Menaces de l’enfer, 1990), présentée en 1990 au CAPC -Musée d’art contemporain de Bordeaux-, ainsi que Stacks (Empilements, 1989), installée actuellement à l’extérieur d’un bâtiment de Louis Kahn à l’Université de Yale ou encore Plunge (Plongée, 1983) et sa récente et très applaudie installation au Grand Palais, Promenade (Promenade), composée de cinq plaques verticales de 17 mètres de hauteur disposées parallèlement.

Richard Serra et le Musée Guggenheim Bilbao

Le prêt à long terme d’une œuvre de Richard Serra est particulièrement important pour le Musée Guggenheim Bilbao, car il lui permet de renforcer le lien spécial qui a été noué entre l’artiste et l’institution dès avant l’inauguration de celle-ci avec l’achat de Snake (Serpent), incorporé à l’exposition inaugurale du Musée Guggenheim Bilbao en 1997 : Les musées Guggenheim et l’art de ce siècle. Deux ans plus tard, en 1999, le Musée a abrité, avec un considérable succès public et critique, l’exposition monographique Richard Serra organisée par Carmen Giménez autour du travail de l’artiste dans les années 1985-1999.

En 2005, pour consolider son pari par l’incorporation d’un acteur majeur du panorama artistique contemporain, le Musée a acheté pour sa Collection The Matter of Time, un ensemble de huit sculptures composé de trois spirales, d’une torsion elliptique simple, d’une double torsion elliptique, de deux pièces formées de tores et de sphères et des courbes coniques de Snake. L’ensemble, l’un des évènements marquants de la muséographie mondiale des dernières décennies, a été salué par les grands médias généralistes et spécialisés du monde entier, comme le New York Times, pour qui l’installation est « l’une des grandes œuvres des cinquante dernières années », ou The Independent qui a parlé au sujet de ces huit colosses « d’une échelle et d’une ambition sans précédents dans l’histoire de la sculpture ».

Né le 2 novembre 1939 à San Francisco (Californie), Richard Serra suit des études de Langue anglaise à l’Université de Berkeley, sanctionnées par un diplôme en 1961. Cette même année, il s’inscrit à l’école des Beaux-arts de l’Université de Yale, dont il sort en 1964. Au cours de ces années,il rencontre Philip Guston, Robert Rauschenberg, Ad Reinhardt et Frank Stella. A la fin de ses études universitaires, il se rend en Europe pendant deux ans, d’abord à Paris grâce à une bourse de Yale, puis à Florence avec une bourse Fulbright.

En 1966, il commence à travailler avec des matériaux peu habituels en sculpture, comme le caoutchouc ou la fibre de verre, puis revient aux États-Unis et s’installe à New York. Il fait la connaissance de Carl André, Walter de Maria, Eva Hesse, Sol LeWitt, Robert Smithson, Robert Morris et Bruce Nauman. L’année 1969 marque un tournant dans sa carrière avec la création de One-Ton Prop (House of Cards) [Étai d’une tonne (Château de cartes)], formée de quatre plaques de plomb se soutenant verticalement appuyées les unes contre les autres.

Parmi les principales distinctions qui lui ont été décernées, citons sa nomination comme membre de l’American Academy of Arts and Sciences (1993), le prix Impérial (catégorie Sculpture) remis par l’Association artistique japonaise (1994), son doctorat Honoris Causa du California College of Arts and Crafts d’Oakland (1994), la médaille d’or de l’American Academy of Arts and Letters (2001) et sa nomination comme membre de l’Ordre Pour le Mérite für Wissenschaften und Künste (2002).

Les mois d’août et de septembre ont été consacrés aux travaux d’aménagement de la terrasse qui accueille la sculpture. Ils ont consisté à exécuter deux micropieux en béton armé de 20 mètres de longueur chacun pour un diamètre de 220 millimètres, qui ont pour fonction de soutenir chacune des plaques à ses extrémités. L’espace est ainsi en mesure d’affronter la charge de 4 tonnes par mètre carré que représente le poids des deux plaques de l’œuvre.

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