Au début des années 1960, David Hockney abandonna l’huile pour s’intéresser à l’acrylique diluable à l’eau, qu’il utilisa pendant une très longue période, car cette nouvelle technique lui permettait de capturer la qualité de la lumière et du cadre ensoleillé de Los Angeles. Les couleurs éclatantes obtenues sont utilisées pour produire un effet saisissant dans les représentations de douches, piscines et gicleurs de jardin exécutées à la fin des années 1960 et dans les années 1970.
Au tout début du 21e siècle, Hockney se tourna vers l’aquarelle, souvent considérée comme une technique démodée. Il parvint à la maîtriser grâce à une pratique intensive et se servit au maximum de la rapidité d’exécution qu’elle permettait. En 2002-04, les voyages réalisés par Hockney dans le nord et dans le sud de l’Europe aboutirent à une série de paysages, un « retour à la simplicité » selon ses propres mots. Dans ces travaux, Hockney explore comment créer de l’espace avec quelques traits seulement. Techniquement, il n’y a pas de crayon sous la couleur, seulement de la peinture appliquée directement sur le papier en « quelques coups de pinceaux aussi légers que possible » et une palette de couleurs limitée, parfois quatre couleurs uniquement.
Lorsque Hockney commença à peindre directement à partir de l’observation à Bridlington, East Yorkshire, il utilisa l'aquarelle pour reproduire les variations du paysage au fil des saisons. Cette exposition propose 36 aquarelles exécutées dans le Yorkshire.