La révolution de la mode

Galerie 202

Ce volet se penche sur la manière dont la transformation des rôles masculins et féminins peut être analysée à travers le prisme de la mode. La "petite robe noire" de Coco Chanel, créée vers 1927, reste l'expression la plus intemporelle de ce tournant dans le monde de la mode. La "nouvelle femme" ou "flapper" est devenue une consommatrice enthousiaste des produits de l'industrie cosmétique moderne et s'est également adonnée à la chirurgie plastique, une spécialité qui partait de la reconstruction des visages défigurés des blessés de guerre et qui allait désormais se consacrer à la recherche des idéaux de beauté. Le couturier Lucien Lelong expliquait en 1927 : " Les régimes, l'exercice, les appareils et les soins amincissants, la vulgarisation des sports de plein air – tout au moins à en croire l'opinion publique — y sont parvenus. La femme moderne est devenue l'architecte de sa propre silhouette. Elle a su se transformer selon son propre idéal [...] Actuellement, les femmes sont encore jeunes à quarante ans". Parmi les grands fournisseurs de l'industrie de la mode figurait la production textile. Dans les années 1920, la Suisse était synonyme d'industrie de la soie, l'une des plus importantes d'Europe à l'époque. Ce volet illustre, par quelques exemples historiques et significatifs, l'énorme éventail de produits offerts par la soie et les synergies entre artistes et industrie.