Photo : New York: World Art Center [Jacques Lipchitz.] Bob Hansen for Look magazine / Museum of the City of New York. X2011.4.10565.90 ©Stanley Kubrick / Museum of the City of New York
Lipchitz, Jacques
Druskininkai, Lituanie, 1891 | Capri, 1973
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Naissance à Druskininkai (Lituanie) le 22 août dans une famille juive, les Chaim Jacob Lipchitz.
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Début de ses études à l’école technique de Bialystok, en Pologne.
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Il s’installe à Paris et décide de se consacrer à la sculpture malgré le désaccord de ses parents. Il s’inscrit à l’École des Beaux-Arts.
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Il poursuit sa formation à l’Académie Julian et à l’Académie Colarossi. Il se rend régulièrement au musée du Louvre, où il se passionne pour l’art primitif et la sculpture antique grecque, égyptienne et romaine.
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Après avoir été exempté du service militaire en Russie, il revient à Paris, où il côtoie l’art cubiste. Il expose au Salon national des beaux-arts et au Salon d’automne.
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Il rencontre les artistes Diego de Rivera et Pablo Picasso. Son travail suscite des critiques élogieuses, entre autres celles d’Auguste Rodin. Il réalise ses premières œuvres qui correspondent à sa période proto-cubiste.
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Il séjourne en Espagne avec Diego de Rivera, où il crée plusieurs sculptures qui évoquent la douceur de vivre en Méditerranée et rencontre Ramón Gomez de la Serna, qui lui consacre un chapitre intitulé « Lipchitzmo » dans son livre Ismos, publié en 1931.
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Il crée ses sculptures dites « démontables », que Lipchitz en personne détruira après. Il fabrique ses premières sculptures cubistes dites abouties, comme la Tête.
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Il côtoie Amedeo Modigliani, Max Jacob et Jean Cocteau. D’avril à fin septembre, il s’installe à Beaulieu-lès Loches avec Juan Gris, dont il avait déjà fait la connaissance et avec qui il se lie d’amitié et travaille. Il explore alors les bas-reliefs sculptés et les pierres polychromes.
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Une monographie sur l’œuvre de Lipchitz est publiée et sa première exposition individuelle est présentée à la galerie Léonce Rosenberg, à Paris.
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Il rencontre le mécène américain Albert C. Barnes, qui lui achète plusieurs œuvres et lui passe commande de cinq bas-reliefs pour la façade de la Fondation Barnes en Pennsylvanie.
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En rupture avec le cubisme. Il se concentre sur les thématiques du cirque et de la musique et crée « les transparents ».
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Il commence à travailler avec Jeanne Bucher au sein de sa Galerie de la Renaissance.
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Le vicomte Charles de Noailles lui commande une œuvre pour les jardins de l’un de ses domaines, qui a constitué la première réalisation en plein air de l’artiste « La joie de vivre » (Joy of Life) et suscite en lui le désir de créer des œuvres à plus grande échelle.
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La même année, les décès de son ami Juan Gris, de son père et de sa sœur le plongent dans une profonde dépression, dont il sort grâce à son travail sur l’œuvre Le Couple, appelée ultérieurement Le Cri.
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La première grande rétrospective de son œuvre est présentée à la Galerie de la Renaissance : Cent sculptures par Jacques Lipchitz. Son iconographie évolue vers des thématiques bibliques et mythologiques, de même que vers des représentations de mère etenfant.
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Il expose la sculpture David et Goliath au Salon des indépendants.
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Son galeriste le présente au directeur du MoMA de l’époque, Alfred Barr, qui, après lui avoir rendu visite dans son atelier parisien, lui achète un bronze.
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Le gouvernement français, qui lui a accordé la nationalité française quelques années plus tôt, lui commande une sculpture monumentale pour l’entrée du pavillon des sciences de l’Exposition universelle de Paris, où Picasso présente Guernica.
Le Petit Palais réserve une salle à ses sculptures dans le cadre de l’exposition Les Maîtres de l’art indépendant 1895-1937.
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Après l’occupation de Paris par les nazis, il fuit la capitale française et s’installe à Toulouse, où il commence à travailler sur Mère et enfant II, qui témoigne du désespoir face à la Seconde Guerre mondiale.
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Grâce à l’aide d’amis américains influents, comme Alfred Barr, il émigre à New York.
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Sa première exposition individuelle est organisée aux États-Unis, chez son marchand : à la Buchholz Gallery, où il ne cessera d’exposer son travail par la suite. Il poursuit son œuvre autour des thématiques liées à la mythologie grecque.
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Il travaille sur une sculpture commandée par le ministère de la santé et de l’éducation de Rio de Janeiro, Prométhée étranglant le vautour, sujet qu’il avait déjà présenté au pavillon des sciences de l’exposition universelle de Paris en 1937 et qui deviendra un motif récurrent tout au long de sa carrière.
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La Galerie Maeght à Paris lui consacre une grande exposition et il est nommé chevalier de la Légion d’honneur française. Il s’installe ensuite et définitivement aux États-Unis.
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Aux côtés d’artistes aussi prestigieux que Matisse, Braque, Chagall et Léger, il participe à un projet artistique pour l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce.
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Il réalise La Naissance des muses, un grand décor en relief conçu pour la maison de Mme John D. Rockefeller III à New York. Avant son installation, il est exposé au MoMA et à la Buchholz Gallery.
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L’exposition Lipchitz. Works 1914-1950 fait le tour de différents musées américains : le Portland Art Museum, le San Francisco Art Museum et le Cincinnati Art Museum.
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Son atelier est ravagé par un incendie qui détruit une grande partie de ses œuvres, notamment ses études pour les commandes concernant Notre-Dame-de-Toute-Grâce et le parc Fairmont. Il expose plusieurs sculptures au pavillon français de la XXVIe Biennale de Venise. La Pennsylvania Academy of Arts de Philadelphie lui décerne la George D. Widener Memorial Gold Medal pour Prométhée étranglant le vautour (1944-1953).
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Une rétrospective est organisée au MoMA de New York, en collaboration avec le Walker Art Center de Minneapolis et le Cleveland Museum of Art.
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La Pennsylvania Academy of Arts de Philadelphie lui décerne le prix Alfred G. B. Steel pour Mère et enfant (1949-1954).
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Il obtient le prix Creative Arts Award de l’université de Brandeis. Jacques Lipchitz, une rétrospective itinérante organisée par le Stedelijk Museum d’Amsterdam, se rend à Otterlo, Bâle, Dortmund, Bruxelles et Londres. Plusieurs musées hébergent l’exposition Lipchitz d’Amsterdam : le Städtische Galerie de Munich, l’École des Beaux-Arts de Montréal, la Norman Mackenzie Art Gallery de Regina (Canada), la Winnipeg Art Gallery et le Musée des Beaux-Arts d’Ontario.
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Le Musée national d’art moderne (Paris) lui consacre une grande rétrospective qui rejoindra ensuite la Tate Gallery de Londres.
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L’exposition Juan Gris-Jacques Lipchitz : A Friendship se tient à la galerie M. Knoedler & Co. à New York. Ses sculptures et dessins font l’objet d’une rétrospective à la Corcoran Gallery of Art de Washington D.C. et au Baltimore Museum of Art.
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Il se rend pour la première fois en Italie et commence à travailler à la fonderie Tommasi à Pietrasanta, près de Carrare. Il démarre sa série de 25 sculptures Images d’Italie (Images of Italy).
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Une grande rétrospective de son œuvre est organisée et part en tournée dans plusieurs villes d’Amérique du Nord : University of California, Los Angeles ; San Francisco Museum of Art ; Denver Art Museum ; Forth Worth Art Center ; Walker Art Center ; Des Moines Art Center et au Philadelphia Museum of Art.
L’exposition 157 Bronze Sketches, 1912-1962 est présentée à la Otto Gerson Gallery et voyagera aussi au Museum of Modern Art, ainsi qu’en Amérique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
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Le président Lyndon B. Johnson lui commande le médaillon des Presidential Scholar Awards. Il expose à la Documenta de Kassel Entre ciel et terre (Between Heaven and Earth, 1958). Il expose au Carnegie International de Pittsburgh. Une exposition de ses sculptures et bas-reliefs cubistes est organisée à la Phillips Collection à Washington, D.C., ainsi qu’une rétrospective à l’université de Boston, qui lui décerne un prix du mérite de la culture l’année suivante.
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La médaille d’or de l’Académie des arts et des lettres de New York lui est décernée.
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L’exposition Lipchitz : la période cubiste 1913-1930 est inaugurée à la galerie Otto-Gerson.
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Le Neuen Berliner Kunstverein pour la Neue Nationalgalerie de Berlin organise une rétrospective qui voyagera dans plusieurs villes allemandes et autrichiennes.
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Le Musée d’Israël à Jérusalem lui consacre une exposition en l’honneur de son 80e anniversaire et à l’occasion de la donation faite par son frère Rubin de plus d’une centaine d’esquisses de sculptures en bronze. Lipchitz saisit cette opportunité pour choisir l’emplacement de sa sculpture Notre arbre de vie (Our tree of life) sur le Mont Scopus à Jérusalem.
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Inauguration de l’exposition Jacques Lipchitz. His Life in Sculpture, une grande exposition organisée par le Metropolitan Museum of Art de New York et en parallèle, publication de son autobiographie, My Life in Sculpture.
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Il termine la maquette finale de la sculpture du mont Scopus. Il meurt le 26 mai à Capri, en Italie, avant d’être enterré dans le cimetière de Har HaMenuhot à Jérusalem. Son testament stipule que ses maquettes en plâtre et en terre cuite ne doivent pas être fondues après sa mort devant rester entre les mains de la Fondation Jacques & Yulla Lipchitz, l’institution chargée de les répartir à différentes institutions.