Retrato de Yayoi Kusama Cortesía de Ota Fine Arts, Victoria Miro y David Zwirner © YAYOI KUSAMA Foto: Yusuke Miyazaki
Kusama, Yayoi
Matsumoto, préfecture de Nagano, Japon, 1929
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Naissance le 22 mars dans une famille conservatrice de cultivateurs de semences à Matsumoto, dans la préfecture de Nagano (Japon), où elle a grandi au milieu d’immenses plantations de fleurs.
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Lors de la Seconde Guerre mondiale, elle travaille dans une usine de parachutes avec d’autres camarades de classe. Dans cette usine, elle apprend à coudre, une activité qu’elle intégrera plus tard dans sa carrière artistique.
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Elle déménage à Kyoto pour étudier à Shiritsu Bijutsu Kōgei Gakkō, une école préparatoire avant d’intégrer la faculté des beaux-arts de Kyoto. Sa frustration au vu du conservatisme des études d’art l’incite à apprendre seule à peindre à l’huile.
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Deux expositions monographiques consacrées à Kusama se tiennent à Tokyo.
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Elle participe à une exposition collective aux États-Unis, à l’occasion de la 18e Biennale internationale de Watercolor, organisée par le Brooklyn Museum de New York.
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Elle se rend à Seattle présentant des œuvres en petit format. Après avoir exposé à la Galerie de Lausanne, elle en vend quelques-unes et décide de s’installer à New York, cœur de l’avant-garde internationale, où elle espère recueillir l’adhésion d’un public plus sensible à son art.
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Ses premières expositions personnelles ont lieu à New York et à Boston. Dans chacune d’elles, elle présente pour la première fois sa série connue sous le nom d’Infinity Nets (Réseaux de l’infini) qui sera encensée par la critique.
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Le commissaire Udo Kultermann intègre certaines œuvres de Kusama dans l’exposition de groupe Monochrome Malerei, organisée au Städtisches Museum de Leverkusen, en Allemagne.
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Sa première exposition individuelle est inaugurée à la Stephen Radich Gallery (New York), incluant son œuvre Networks of Infinity.
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Ses premières sculptures sont de l’habillage de meubles par des éléments souples, à base de tissu rembourré peints en blanc.
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Elle expose à la Richard Castellane Gallery, où elle présente sa première salle des miroirs de l’infini, Champ de phallus (Infinity Mirror Room – Phalli’s Field).
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Sa première installation en plein air, Jardin des narcisses, (Narcissus Garden) est présentée à la Biennale de Venise. Les organisateurs de l’événement ont interrompu cette action non autorisée
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Elle se lance dans les performances multimédia autour de son nouveau concept d’auto-oblitération.
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Elle organise des happenings à la fois dans son atelier et publiques qui consistent le plus souvent à peindre des pois sur des corps nus.
Son film Kusama’s Self-obliteration a été plusieurs fois primé lors de la quatrième édition du Festival international du film expérimental en Belgique, au Festival du film d’Ann Arbor (Michigan) et lors de la deuxième édition du Festival du film du Maryland.
Création de sa marque -Kusama Fashion Company Ltd— et elle commence à vendre ses articles chez Bloomingdale’s.
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Tenue d’une grande orgie pour réveiller les morts au Moma (intitulé aussi Musée d’art moderne) – avec son habituelle exposition de nus [Grand Orgy to Awaken the Dead at Moma (Otherwise Known as the Museum of Modern Art) -Featuring Their Usual Display of Nudes]. Les agents de sécurité du musée expulsent l’artiste.
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Lors de son premier retour au Japon, son intention est de réaliser d’autres happenings avec des nus, qui ne recueillent pas le succès escompté.
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Joseph Cornell, son meilleur ami aux États-Unis, meurt et, un an et demi plus tard, elle doit faire face à la disparition de son père, Kamon.
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Essentiellement constituée de collages, Message of Death from Hades est sa première exposition monographique après son retour définitif au Japon.
Dans les années suivantes, une série d’expositions en solo sont organisées au Japon et Kusama émet des critiques vis-à-vis du monde artistique nord-américain.
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Publication de son premier roman, Manhattan Suicide Addict [Accro au suicide à Manhattan].
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C’est une année cruciale dans la carrière de Kusama, car elle est désormais représentée par la célèbre Fuji Television Gallery, où elle organise une exposition personnelle et continue d’exposer régulièrement. Ses œuvres antérieures, qui avaient jusqu’alors nui à sa réputation, commencent à être reconnues.
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Elle remporte son premier grand succès avec un happening à la SCAN Video Gallery de Tokyo. Self-Obliteration est diffusé à la télévision, devenant l’un des événements artistiques les plus marquants de l’année.
Publication de son deuxième roman, The Hustler’s Grotto of Christopher Street (La grotte des arnaqueurs de la rue Christopher).
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Elle publie son troisième roman, Sento Marukusu kyōkai enjō (L’incendie de l’église Saint-Marc).
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La première rétrospective de son travail, se tient au Musée municipal d’art de Kitakyūshū.
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Sa première rétrospective internationale (Yayoi Kusama : A Retrospective) est inaugurée au Center for International Contemporary Arts (CICA) à New York.
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Elle participe à la 45e Biennale de Venise, cette fois officiellement. Kusama est la première artiste à avoir une exposition individuelle au sein du pavillon japonais.
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Elle fait partie de l’exposition Japanese Art After 1945 : A Scream Against the Sky, première exposition d’art japonais de l’après-guerre aux États-Unis. Elle part au Yokohama Museum of Art et, entre 1995 et 1995, au Guggenheim Museum SoHo à New York et au San Francisco Museum of Modern Art à San Francisco.
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De concert avec le Museum of Modern Art de New York, le Musée d’art du comté de Los Angeles et la Japan Art Foundation organisent l’exposition Love Forever : Yayoi Kusama, 1958-1968, qui aborde la contribution de Yayoi Kusama aux courants artistiques des années 1960. L’exposition est présentée la même année dans les deux musées, ainsi qu’au Walker Art Center de Minneapolis. L’année suivante, elle poursuivra sa route au Musée d’art contemporain de Tokyo.
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Une exposition itinérante organisée par Le Consortium, Dijon, se rend dans cinq sites en Europe et deux en Corée. L’exposition se compose de Salles de l’infini- Lucioles sur l’eau
(Infinity Room-Fireflies on the Water), la première salle des miroirs de Kusama au 21e siècle
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Elle publie son autobiographie The Infinite Web. L’autobiographie de Yayoi Kusama, synthèse des textes qu’elle a écrits tout au long de sa vie.
Lors de la quatrième édition de la Triennale d’art contemporain Asie-Pacifique, à Brisbane, en Australie, elle est présentée comme une figure incontournable de l’art contemporain. Une exposition personnelle lui est consacrée, dans laquelle elle présente pour la première fois une nouvelle salle des miroirs, Soul under the Moon, (Âme sous la lune) ainsi qu’une installation interactive intitulée The Obliteration Room (la salle de l’oblitération).
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Elle est nommée Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France.
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Le Musée national d’art moderne de Tokyo organise la plus grande rétrospective de son œuvre à ce jour, Yayoi Kusama : Eternity-Modernity, qui sera présentée au Musée d’art moderne de Kyoto, au Musée municipal d’art contemporain d’Hiroshima, au Musée d’art contemporain de Kumamoto et au Musée municipal d’art de Matsumoto.
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Elle est lauréate du Praemium Imperiale, décerné chaque année par l’Association japonaise des arts plastiques.
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Le film documentaire Near Equal : Yayoi Kusama-I Adore Myself, réalisé par Takako Matsumoto, qui filme Kusama travaillant sur la série d’œuvres Amour éternel, (Love Forever) sort sur les écrans.
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Elle entame une nouvelle série de peintures, intitulée My Eternal Soul (Mon âme éternelle).
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Elle crée Transmigration, l’une de ses plus imposantes peintures à ce jour.
La rétrospective Yayoi Kusama est organisée par Frances Morris, directrice de la collection internationale de la Tate Modern à Londres. Cette exposition est inaugurée au Musée national Centre d’art Reina Sofía de Madrid, puis au Centre Pompidou de Paris, avant d’arriver à la Tate Modern en 2012, année qui marque la fin de sa présentation au Whitney Museum of American Art de New York.
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Nommée membre étrangère honoraire de l’Académie américaine des arts et des lettres.
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La notoriété de Kusama est confirmée par des expositions itinérantes, notamment Infinite Obsession, qui se rend en Argentine, au Brésil, au Mexique et au Chili, ou encore Yayoi Kusama : A Dream I Dreamed, qui fait étape dans différentes villes de Corée du Sud, de Chine et de Taïwan.
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Lauréate de l’Ordre de la culture, l’une des plus hautes distinctions civiles décernées par la famille impériale du Japon.
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Le musée Yayoi Kusama, sous la direction d’Akira Tatehata, ouvre ses portes dans le quartier de Shinjuku à Tokyo. Sa première exposition a pour titre Creation Is a Solitary Pursuit, Love Is What Brings You Closer to Art (La création est une quête solitaire, l’amour est ce qui vous rapproche de l’art).
Infinity Mirrors, organisée par le Hirshhorn Museum and Sculpture Garden à Washington DC, présente une vision panoramique des salles des miroirs de l’infini.
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Une rétrospective complète de l’œuvre de Kusama est présentée pour la première fois en Allemagne, à Berlin, par le Gropius Bau, et sera ensuite proposée au musée d’art de Tel-Aviv.
La Tate Modern London présente Yayoi Kusama : Infinity Mirror Rooms.
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L’exposition Yayoi Kusama : From 1945 to Today, organisée en novembre au M+ de Hong Kong, sera inaugurée et accueillie par le musée Guggenheim de Bilbao en 2023.
Son travail fait partie de l’exposition Sections/Intersections. 25 ans de la collection du Musée Guggenheim Bilbao, commémorant le 25e anniversaire du Musée Guggenheim Bilbao avec des œuvres des fonds du Musée.