IPADS
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David Hockney a toujours été très radical dans son utilisation de la technologie non conventionnelle pour produire son art, depuis l’appareil-photo Polaroid et les téléfax jusqu'à l'iPhone en 2009, l'iPad en 2010 et plus récemment, la haute définition DVR. En un sens, l’iPad venait à substituer ses carnets de croquis. Hockney se déclare enchanté par le caractère immédiat de cet outil, qui lui permet de travailler très vite pour capturer les changements d'éclairage et les conditions atmosphériques d'une scène.

Lorsque l’artiste travaille directement depuis l’observation il utilise l’application Brushes sur iPad. Il imite ainsi la technique impressionniste consistant à peindre en plein air, en se servant du même sujet au même emplacement pour le reproduire à des heures et à des saisons différentes. Hockney passe des heures à peindre des extérieurs, en toutes saisons et sur une infinité de supports.

Les grandes impressions iPad de la monumentale Vallée de Yosemite en Californie (2011) constituent des explorations du paysage « sublime ». Dans ce travail, et dans d’autres, Hockney reflète l’idée du philosophe et homme politique du 18e siècle Edmund Burke, développée par la suite par le philosophe allemand Kant dans sa Critique du Jugement (1790), selon laquelle la beauté « tient à la forme de l’objet » et qu’elle a ses « limites », alors que le sublime « réside dans l’objet sans forme », représenté par l' « absence de limites ».

Les iPads permettent à Hockney de produire des dessins dans différents formats et ouvrent un vaste éventail de nouvelles possibilités dans le domaine de l'art.