Les premières années, 1948–1952

Au départ, Lygia Clark a abordé, à travers des dessins au fusain et des peintures à l'huile, des sujets classiques comme le portrait, la nature morte, des scènes d’intérieur du foyer domestique ou de son atelier, le paysage et l'architecture. Ces œuvres dévoilent le goût précoce de la ligne, de la forme, des couleurs et de l'espace choisi par Clark, qui servira de base substantielle à ses créations ultérieures. Sa formation extra-académique auprès des artistes brésiliens modernes, Roberto Burle Marx et Zélia Ferreira Salgado a également influencé ses premières œuvres, utilisant entre autres un chromatisme brésilien, une forme stylisée et une surface plane.

Clark continua à privilégier une approche particulière de l'abstraction lors de son court séjour à Paris entre 1950 et 1952, où elle étudia brièvement la peinture avec les peintres modernes Fernand Léger et Árpád Szenes, ce dernier ayant vécu en exil à Rio de Janeiro avec Maria Helena Vieira da Silva entre 1940 et 1947. Le travail de Clark à partir de 1952 comprend des dessins au graphite et des peintures d'architecture mais aussi des compositions chromatiques modulaires aux géométries prismatiques et des formes triangulaires pointues. Avant son retour à Rio de Janeiro, en juin 1952, sa première exposition personnelle eut lieu à l'Institut Endoplastique de Paris, où une sélection des œuvres présentes ici fut probablement exposée.