L’ART TEXTILE. ENTRE LE FONCTIONNEL ET L’ARTISANAL
L’ART TEXTILE. ENTRE LE FONCTIONNEL ET L’ARTISANAL

Dans le cadre du projet Didaktika, le Musée conçoit des espaces pédagogiques et organise diverses activités qui complètent les expositions afin d’apporter au public les outils et les ressources nécessaires, tant dans les salles qu’en ligne, pour qu’il puisse mieux comprendre et apprécier les œuvres exposées.

Une technique millénaire pour le design moderne ?

Au Bauhaus, l’atelier textile a connu un essor important. L’une des artistes qui passent par lui, Anni Albers, conçoit en 1929 un tapis abstrait à base de cellophane, de chenille et de coton, créant ainsi un tissu apte à repousser la poussière qui fonctionne en même temps comme isolant sonore. Ce matériel a été utilisé pour habiller les murs de l’auditorium de l’École fédérale des syndicats allemands du commerce de Bernau, en Allemagne.

Au début des années soixante, diverses artistes, en Europe et aux États-Unis, développent leur œuvre en tissant des pièces monumentales regroupées sous le terme de Fiber Art. Aurèlia Muñoz travaille des techniques comme le patchwork ou la broderie, mais aussi élabore des pièces colossales en macramé : Être aérien 1976, par exemple, représente une investigation sur l’espace et la matière qui met en relief la capacité structurelle et constructive de cette technique artisanale.

Anni Albers (design) Sound-absorbing and light-reflecting wall-covering material, with diagram indicating light reflection, 1929
Photo probably by Walter Peterhans