Nara, Yoshitomo
Hirosaki, dans la préfecture d'Aomori, 1959

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Naissance le 5 décembre à Hirosaki, dans la préfecture d’Aomori.
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Comme ses parents travaillent, Nara fait partie de ces enfants souvent livrés à eux-mêmes, seuls à la maison après l’école. Il aime dessiner et créer des bandes dessinées au verso de n’importe quel papier. Il grandit entouré d’animaux.
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Nara construit son propre poste radio à galène, très populaire à l’époque, et se met à écouter des stations de radio la nuit. Il est profondément attiré par le rock et le folk américain, qui répondent à la violence de l’époque avec des mélodies et des paroles en pleine guerre du Vietnam.
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À l’occasion du Festival Nebuta, organisé chaque année par son lycée, Nara réalise une œuvre inspirée d’une courtisane issue du livre de gravures Suikoden de Katsushika Hokusai. Ce portrait saisissant fait sensation parmi ses camarades et professeurs.
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Il intègre la Faculté d’art et de design de l’Université d’art Musashin.
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En raison de difficultés financières, Nara quitte l’Université d’Art de Musashino et s’inscrit au département de peinture à l’huile de l’Université des Arts de la Préfecture d’Aichi, car les frais de scolarité y sont plus abordables. Libéré des contraintes académiques, il puise son inspiration dans le mouvement de la Nouvelle Peinture. Il ne se limite pas à la peinture à l’huile et explore divers supports comme le dessin, le collage et d’autres techniques, développant ainsi un style très personnel.
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Il obtient son diplôme à l’Université des Arts de la Préfecture d’Aichi et y poursuit un master.
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Il part pour l’Allemagne. Après avoir réussi l’examen d’entrée de la Kunstakademie de Düsseldorf, il l’intègre en septembre.
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Les rencontres qu’il fait avec d’autres étudiants internationaux et la découverte de leurs cultures, notamment dans le cadre du campus où il vit, deviennent une source d’enrichissement qui marquera profondément sa vie.
Le groupe indie local The Birdy Num Nums commande la pochette de son album Mannaka Over The World à Nara. Il peint ainsi l’œuvre La boîte de Pandore (Pandora’s Box), qui orne la couverture.
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Il rejoint la classe de l’artiste allemand A. R. Penck, qui devient une source d’inspiration pour lui. Ce dernier lui conseille de “peindre sur la toile comme s’il dessinait”. En quête d’une forme d’expression qui s’adresse à lui-même plutôt qu’aux autres, Nara réalise le tableau La fillette au couteau à la main (The Girl with the Knife in Her Hand), une œuvre qui marquera son style si particulier.
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Sur commande de Naoko Yamano, membre du groupe féminin japonais Shōnen Knife, Nara réalise une série de dessins pour l’album Happy Hour.
Sa première exposition monographique dans un musée d’art est inaugurée à l’Institute of Art de l’Université du Wisconsin-Milwaukee (États-Unis).
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La maison d’édition Magazine House publie un livre illustré, The Lonesome Puppy (Le petit chiot solitaire), avec des dessins de Nara.
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Nara participe à Super Flat, une exposition- qui parcourt le Japon et les États-Unis – basée sur le concept de Superflat de l’artiste Takashi Murakami.
L’artiste revient au Japon en août, mettant fin à un séjour de douze ans en Allemagne. 130 dessins de Nara intègrent la collection du Museum of Modern Art (MoMA) de New York.
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Nara inaugure sa première exposition individuelle au Japon, la plus exhaustive à ce jour, I DON’T MIND, IF YOU FORGET ME, au Musée d’Art de Yokohama. L’exposition parcourra cinq villes du Japon, y compris sa ville natale, Hirosaki.
Nara commence à publier une série d’essais autobiographiques, Chiisana hoshi tsushin (Le petit habitant des étoiles), dans l’édition de décembre de H Rockin’On. Le projet se poursuivra jusqu’en 2004.
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Il se rend en Afghanistan à l’occasion du numéro spécial Non à la guerre de la revue FOIL. Il participe également à l’exposition collective Drawing Now : Eight Propositions au MoMA QNS, à New York.
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Il entre en contact avec l’entreprise de design créatif Graf d’Osaka, avec laquelle il commence à concevoir des installations faites de petites maisons construites à partir de matériaux recyclés.
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Il réalise les illustrations de l’album Banging the Drum du groupe japonais de rock alternatif Bloodthirsty Butchers, dont les membres sont de bons amis. Sur commande du Musée d’Art Contemporain de Hiroshima, il crée une œuvre intitulée (Disparue au combat – fille rencontre garçon), (Missing in Action -Girl Meets Boy) sur le lancement de la bombe atomique.
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Il conçoit une sculpture monumentale intitulée Chien de Aomori (Aomori-ken) pour l’inauguration du Musée d’Art d’Aomori. Il s’installe à Nasushiobara, dans la préfecture de Tochigi et travaille dans son nouvel atelier.
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Nara continue de présenter des expositions individuelles, réalisées en collaboration avec Graf, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne et dans d’autres pays.
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Le 11 mars, un tremblement de terre frappe l’est du Japon, suivi d’un tsunami et de l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi. Ces événements, émotionnellement dévastateurs, auront un impact majeur sur la vie de Nara en tant qu’artiste, le confrontant directement à la violence de la nature ainsi qu’à la douleur et la souffrance des gens. À partir de ce moment, l’image de son dessin Non au nucléaire (No Nukes, 1998), précédemment utilisée lors de manifestations antinucléaires à Bangkok (Thaïlande), commence à être reprise, avec son accord, sur les pancartes des manifestations contre l’énergie nucléaire au Japon.
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En avril, de retour dans son atelier après son séjour à Aichi, Nara reprend les pinceaux pour peindre des tableaux, comme Miss Printemps, qui évoquent les événements récents et deviennent des emblèmes du mouvement antinucléaire, figurant sur des pancartes lors des manifestations et au festival de musique NO NUKES 2012, en faveur de la dénucléarisation.
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Il participe à Damage Control : Art and Destruction since 1950, une exposition collective au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden de Washington D. C., autour de la destruction et du rôle de l’art à l’ère atomique.
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En mars, à l’initiative de l’organisation japonaise à but non lucratif Japan Platform (JPF), Nara visite les camps de réfugiés syriens en Jordanie.
En août, la Fondation Yoshitomo Nara voit le jour, dans le but de préserver, d’exposer et de promouvoir l’œuvre et autres créations de l’artiste.
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En raison de la pandémie mondiale de coronavirus, toutes ses expositions sont reprogrammées. Sa première rétrospective internationale à grande échelle, Yoshitomo Nara, voit son inauguration au Los Angeles County Museum of Art reportée à l’année suivante.
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Une exposition individuelle consacrée aux œuvres tridimensionnelles créées par Nara après le Grand Tremblement de Terre du Japon oriental, Reach Out to the Moon, Even if We Can’t, est organisée en Australie à la Art Gallery of Western de Perth.
Le Musée Albertina de Vienne présente une exposition dédiée à ses dessins, All My Little Words.
The Beginning Place est le titre de sa deuxième exposition monographique au Musée d’Art d’Aomori.
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Le Musée Guggenheim de Bilbao présente sa dernière exposition individuelle, qui sera ensuite présentée à l’automne au Museum Frieder Burda de Baden-Baden et, en 2025, à la Hayward Gallery-Southbank Center de Londres.